Coopération vs compétition
J’espère que l’été, studieux ou sur un air de vacances, a été bon et rempli de beaux moments.
De mon côté, j’ai découvert les routes à voie unique : des routes avec une seule voie – vraiment une seule -, et, à intervalles réguliers, des passages sur le côté pour permettre aux voitures de se croiser. Celle de la photo est particulièrement en bon état.
Pour se croiser sur ces routes à voie unique, il est indispensable de coopérer. Être attentif, avant de s’engager sur un tronçon, à ce qu’en face personne ne soit déjà engagé. Coopérer pour que l’un avance tandis que l’autre recule des quelques centimètres qui rendent le croisement possible. Se faire confiance.
Se faire un sourire et un signe de remerciement de la main.
Recommencer.
Sur des dizaines de kilomètres.
S’arrêter pour collaborer… avec les moutons aussi 😉.
Cela m’a fait du bien. De voir et de vivre que dans 99% des cas, la coopération était évidente, facile, souriante.
J’ai aussi découvert ceci :
Au milieu d’un paysage sans aucune maison à la ronde sur des kilomètres, au bord de la route, un magasin. Ouvert. Avec à l’intérieur, des œufs, des légumes, de l’artisanat (dans celui-ci un peintre local qui vendait ses peintures). A côté de chaque objet, un prix, rond. Dans un coin, une boîte pour mettre l’argent.
J’ai beaucoup aimé.
Si vous avez lu ma dernière lettre sur la nature humaine, vous pouvez vous imaginer combien j’ai aimé ces confirmations que l’ouverture, la coopération, la confiance sont bien là, naturellement, chez les êtres humains.
Ces découvertes de formes de coopération et de confiance en l’autre nouvelles pour moi, se sont faites sur un fond d’été bruissant des jeux olympiques. Et j’ai trouvé dommage que les valeurs de compétition soient portées aux nues cet été, avec un impact mondial, alors que c’est de coopération et de collaboration dont nous avons besoin pour répondre de façon positive et constructive, à grande échelle, aux enjeux mondiaux auxquels nous sommes confrontés.
Comme nous sommes parisiens, toutes les personnes que nous avons rencontrées nous ont posé la question des JO. A chaque fois, j’ai partagé cette réflexion. A chaque fois j’ai eu la même réponse « je n’avais jamais pensé à cela, c’est très intéressant ».
L’une des personnes m’a demandé ce que serait le sport sans compétition, et nous avons trouvé de nombreuses idées pour garder l’esprit de dépassement, tout en intégrant la coopération, la valorisation, la joie de tous. Et cet ami, au départ sceptique, de me dire « je n’ai jamais aimé le sport, mais là… 😊 ».
Pour reprendre une image chère à Edel Gött, la fondatrice du Leadership Ethique : nous avons tous une flamme en nous, ce potentiel fabuleux, profitons de l’énergie déclenchée par les JO cet été pour la mettre au service d’un mieux dans le monde.
Alors, au moment où les réflexes de la rentrée risquent de pointer leur nez, prenez le temps de ressentir ce que crée le vocabulaire, souvent guerrier, de l’entreprise, et ce qui se passe quand vous commencez à le changer, ne serait-ce que dans vos réflexions. Quels sont les points de complémentarité ? Pourquoi voir des concurrents si votre proposition répond à de vrais besoins ? Réjouissez-vous plutôt d’être plusieurs à proposer cette qualité, si c’est le cas. Voyez comment vous pouvez aller plus loin.
Ou alors, la question est probablement ailleurs : s’il y a si peu d’espace que nous devons nous battre les uns contre les autres, c’est peut-être que notre proposition ne répond pas à un besoin essentiel. Car là il y a tellement de choses à faire que nous avons besoin d’être plus nombreux !
Rien que pour une santé préservée et une vitalité au quotidien, nous avons besoin notamment d’une eau et d’une alimentation de qualité, à un juste prix qui permet l’accès à tous et qui inclus une rémunération juste des producteurs. La marque C’est qui le Patron détrône progressivement tous ses « concurrents » avec les produits qu’ils lancent, car ils n’ont pas de concurrents justement. Il y a de nombreux acteurs qui se battent pour gagner des parts de marché, mais aucun autre ne propose de rémunérer justement les producteurs et de fixer les prix justes avec les consommateurs.
Bien sûr, tout n’est pas parfait chez C’est qui le patron, ils sont sur un chemin d’amélioration continue : comme de lancer des produits bio, pour aller plus loin dans la garantie de santé des producteurs, des consommateurs, de la planète.
Et vous, que pouvez-vous imaginer, proposer, mettre en place pour plus de coopération ? Amusez-vous à l’imaginer et vous serez créatifs 😉.
Je vous souhaite une belle journée et une belle reprise, en douceur,
Gwenola 🌞