Une autre vision de l’évolution

Je vous ai souhaité une année hors norme (voir Switch for Good du 1er janvier 2025 ici si vous n’étiez pas encore inscrit). Une année qui s’affranchit du regard extérieur, une année où nous levons les yeux vers un horizon et un avenir justes et respectueux. Une année où nous osons et construisons plus fort et plus vite ce monde plus juste et respectueux.
 
Pour vous accompagner sur ce chemin, j’ai envie aujourd’hui de vous rappeler, avec des informations nouvelles, que la nature humaine est bonne… et même que c’est peut-être ce qui nous a permis d’évoluer comme nous l’avons fait 😊.
 
Cet été, j’ai lu avec un grand intérêt un livre passionnant : Survival of the Friendliest.
Les auteurs y partagent une théorie assez récente qui explique pourquoi nous avons survécu jusqu’à aujourd’hui, alors même que d’autres ne l’ont pas fait, qui étaient, selon les théories en vigueur, plus adaptés à survivre qu’homo sapiens – et notamment Néandertal, plus fort et avec un cerveau plus gros que le nôtre.
Leur théorie : nous avions une compétence particulière, un type particulier de gentillesse appelé communication coopérative (« cooperative communication »).
 
Ils étudient de nombreux sujets, du développement des compétences communicatives de l’enfant avant même de savoir parler, en passant par le fonctionnement du cerveau et les neurosciences, et s’appuient sur des découvertes remettant en cause notre lecture violente de la préhistoire. Ils étudient aussi l’évolution de plusieurs espèces animales domestiquées par l’homme, et les effets de cette domestication sur leurs comportements et leurs caractéristiques physiques (évolution de la mâchoire, du front, de la couleur, de l’intelligence et de la capacité à coopérer,…). En comparant enfin ces évolutions et celles d’homo sapiens dans le temps, et en expliquant leur théorie de l' »auto-domestication » d’homo sapiens.
Leur étude explique aussi le revers de la médaille de cette gentillesse vis-à-vis de notre groupe proche, à savoir notre capacité à déshumaniser ceux qui ne font pas partie de notre groupe lorsque nous nous sentons menacés.
 
Leur conclusion est que ce qui a permis à homo sapiens, et plus spécifiquement à nous, homo sapiens sapiens, de survivre et non de disparaître comme les autres, c’est sa capacité à coopérer, et à communiquer dans ce but.
 
« La survie du plus amical ». Survival of the friendliest.
(et non survival of the fittest comme le propose Darwin – la survie du plus adapté)
 
Leur théorie, jeune, demande à être étayée par des approfondissements et plus de résultats d’études, maintenant elle est très logique.
 
Ce livre m’a rappelé celui de Rutger Bregman, Humanité, qui reprend un grand nombre d’histoires qui ont bercé nos enfances et nos études, qui sont régulièrement reprises par les médias, et ont contribué à créer un imaginaire collectif selon lequel l’être humain est violent, par nature. Il en prend donc de nombreuses (notre apprentissage de la préhistoire ; le livre Sa Majesté des Mouches sur un groupe d’enfants qui se retrouvent seuls sur une île déserte ; l’expérience de Stanford entre des étudiants répartis en deux groupes de « prisonniers » et de « policiers » qu’il analyse à l’aide de toutes les notes et vidéos prises durant cette expérience ;…) et en démontre l’inexactitude, voire la création de toutes pièces. Avec un petit bémol sur son analyse de l’expérience de Milgram (une expérience dans laquelle un homme en blouse blanche demande d’infliger des décharges électriques à une personne lorsque celle-ci se trompe en répondant à des questions), qui est moins bien argumentée que les autres.
 
Je vous invite donc à lire ces livres, le plus facile à trouver et à lire étant Humanité, l’autre n’étant pas disponible en français.
 
Ils proposent une nouvelle lecture du développement d’homo sapiens, une autre lecture de la nature humaine. 
 
Une lecture qui porte le regard sur l’humanité et la civilisation, et démontre que nous avons de tout temps coopéré pour créer plus de qualité pour tous. 
 
Ces analyses rejoignent celle attribuée à l’anthropologue Margaret Mead, qui aurait dit dans une conférence que le premier signe de véritable civilisation est un ossement de fémur réparé, car il signifie que des personnes se sont occupées du blessé le temps que son fémur se ressoude. Que Margaret Mead ait dit ou pas cette phrase, elle n’en reste pas moins belle… et juste. 
 
Alors je vous souhaite une belle journée, sous le signe de la coopération, de la co-construction et du vivre ensemble,
 
Gwenola 🌞
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